mardi 29 novembre 2011

silence, silence...

Caspar David Friedrich, Mönch am Meer, 1809




silence, silence à tailler à la hache
épais, étanche, presque métaphysique

dans la maison, chaud comme dans un ventre
dehors, hostile grisaille, froidure

j’ai mis, ce matin, une chemise toute blanche
comme pour conjurer le banal destin

le monde, m’a-t-on dit, existe depuis longtemps
et il se pourrait que le monde existe encore

je n’en suis pas si sûr – mais je respire respire



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