mercredi 23 novembre 2011

son dernier jour...

Herwig Zens, Kupferstich, Basel, 1988





Choses qu’on dira sur son dernier jour :
qu’il a lu encore quelques poèmes de Tranströmer

il y avait grand vent, c’étaient des vers sur Grieg
« je suis remonté jusqu’ici pour ferrailler avec le silence »

le clebs du voisin aboyait hystériquement après les vaches
et les vaches de concert meuglaient de façon préoccupante

aucun autre indice mal à propos
ni aucune prémonition de mauvais goût

son dernier jour était un jour normal



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